Committee-of-Ministers-Room-2020

A Strasbourg, le 2 février 2022, au cours de leur 1423e réunion, les Délégués des Ministres du Conseil de l’Europe ont adopté une nouvelle recommandation aux États membres sur l’importance de l’éducation plurilingue et interculturelle pour une culture de la démocratie.

Nous lisons sur la page web du Conseil de l’Europe le texte suivant d’où nous extrayons aussi l’image du Comité des Ministres à droite:

 

 

 

La recommandation vise à répondre à deux évolutions qui préoccupent le Conseil de l’Europe : la tendance parmi les autorités publiques et la société civile à penser que la maîtrise d’une seule autre langue suffit, et la notion selon laquelle la maîtrise de langues minoritaires ou langues des migrants, répandue dans les sociétés actuelles de plus en plus plurielles, nuit à la cohésion sociale.

Pour contrer cette évolution, la recommandation met l’accent sur les avantages cognitifs, linguistiques et sociaux de l’apprentissage de plusieurs langues, en démontrant la manière dont les compétences plurilingues et interculturelles contribuent à la réussite scolaire, à l’intégration sociétale et à la compréhension, l’évaluation et la formulation des arguments et des opinions qui sont essentiels à la démocratie.

Elle présente une vision holistique de l’éducation aux langues, qui place la langue au cœur de tout apprentissage et qui englobe toutes les langues, ainsi que tous les secteurs et acteurs éducatifs. Par le biais de son exposé des motifs, elle guide les États membres vers la réalisation de cette vision en mettant en avant la gamme de ressources riches développées par le Programme des politiques linguistique et le Centre européen pour les langues vivantes (CELV).

Soulignons combien cette recommandation fait une heureuse synthèse des réflexions et des acquis de deux grands chantiers du Conseil de l’Europe : le projet « Langues de l’Éducation – Langues pour l’Éducation » (2005- 2015) lancé par la Division des Politiques Linguistiques et le projet sur les compétences pour la culture de la démocratie. En tant que « recommandation » aux États membres, ce document, qui a un statut plus officiel – bien que non contraignant – que les documents élaborés par les experts, légitime le travail des nombreuses équipes qui ont contribué à ces deux grands projets. C’est un document d’importance majeure.