À la suite des Journées d’études de l’ADEB fin 2019, un projet de rédaction de fiches pour constituer un Abécédaire des gestes professionnels dans l’enseignement bi/plurilingue a vu le jour. Plus de deux ans après, une première version est désormais disponible avec 28 entrées en téléchargement à partir du site de l’ADEB.

L’abécédaire se présente sous forme de synthèses de trois à six pages servant à clarifier des notions ou des gestes professionnels, comme si on voulait expliciter à des étudiants, praticiens, voire à des parents d’élève tel ou tel point des postures et gestes professionnels qu’engage la dimension bi-plurilingue. Nous définissons les gestes professionnels comme moyens auxquels a recours l’enseignant pour pouvoir didactiser son contenu en classe, en somme, toutes les actions de l’enseignant pour faire acquérir la langue ET le contenu. Huit ou neuf notions ont été également retenues, elles se situent à un niveau plus théorique d’un concept.

Le lecteur constatera qu’avec cette trame commune, les réalisations reflètent toutefois les voix des différents auteurs qui y ont contribué. Sept entrées ont été écrites conjointement par deux auteurs.

Une introduction de cinq pages permet d’entrer dans ce projet, accompagnée d’une liste des auteurs et d’une table des matières interactive permettant d’arriver directement à l’entrée via un lien. Un index des sigles rassemble tous les acronymes présents dans les textes afin de faciliter la lecture aux non-spécialistes.

Nous vous souhaitons d’intéressantes lectures !

L’équipe de pilotage
Anemone GEIGER-JAILLET
Mariana FONSECA FAVRE
Stéphanie VAISSIÈRE
Yann VERNEY

Télécharger les fiches

  • Agencer les activités orales et écrites

    La fiche montre les liens entre la parole orale et écrite et indique comment l’oral est parfois nécessaire aux tentatives des élèves pour donner du sens à l’écriture.

  • Allophonie

    Nommer, c’est construire des représentations. L’institution scolaire utilise désormais le terme allophone à la place de « non francophone » pour désigner de jeunes migrants ou migrés.

  • Alternances codiques en classe (gérer des)

    L’alternance codique est définie comme le passage dynamique d’une langue à une autre. Elle est la manifestation du parler bilingue et donc une manifestation de la compétence bilingue du locuteur.

  • Apprendre/enseigner à lire et à écrire dans deux langues

    L’enseignement-apprentissage de la lecture est un enjeu fondamental de l’école. La fiche propose des axes de travail pour répondre à cet enjeu en contexte bilingue.

  • Bi-plurilinguisme

    Le bi/plurilinguisme est interprété comme contact régulier avec au moins 2 langues. Accepter l’enfant avec toutes ses langues et ses hésitations fait partie des bonnes pratiques des parents et des enseignants.

  • Bilinguisme scolaire

    Le bilinguisme scolaire se construit à travers les interactions sociales en 2 langues et des programmes qui prévoient l’enseignement d’une langue étrangère en tant que matière ou moyen d’apprentissage d’une discipline scolaire.

  • Biographie langagière (prise en compte de la)

    La biographie langagière d’une personne lui permet d’explorer son capital langagier et le cheminement qui a permis de le constituer.

  • Compétence textuelle au cœur de toutes les compétences (la)

    La « compétence textuelle » est cette capacité à comprendre un énoncé hors de tout contexte, sinon par le seul moyen – oral ou écrit – de cet énoncé. C’est une compétence nécessaire pour dépasser le seuil fatidique du semilinguisme.

  • Consignes disciplinaires (formuler et rédiger des)

    Comment élaborer une consigne efficiente, quelles aides apporter ? L’objectif étant de favoriser la compréhension des consignes et de permettre aux élèves de s’engager dans la tâche scolaire demandée qui conduira à l‘acquisition de nouveaux savoirs disciplinaires et linguistiques.

  • Coopérer au sein de la classe

    La coopération au sein de la classe se définit comme l’ensemble des situations où des élèves travaillent ou agissent ensemble, dans le but d’en retirer des bénéfices individuels d’apprentissages. Les élèves reconnaissent dans ces situations un intérêt personnel.

  • Corriger la langue orale

    Comment travailler sur les erreurs récurrentes dans la production orale des élèves bilingues ? La reformulation est l’un des premiers gestes de régulation.

  • Décrire dans différentes disciplines

    Une des consignes les plus fréquentes données à l’école est celle de décrire. L’enseignant doit avoir conscience du niveau langagier qu‘il utilise (BICS ou CALP) et de la forme langagière de la réponse attendue.

  • Didactiser l’approximation

    Considérons l’approximation comme la dynamique permettant aux élèves de s’approcher de plus en plus près du savoir des contenus visés comme de la langue qui les véhicule et les décrit.

  • Différencier

    Au-delà d’un premier niveau de différenciation quelque peu inconscient, il est nécessaire de s’adapter au public en allant vers une différenciation consciente, structure et raisonnée car elle seule permet de conjuguer exigence commune et prise en compte de chacun.

  • Étayer

    Les élèves scolarisés dans une autre langue que leur L1 peuvent se heurter aux obstacles de la langue de scolarisation et l’enseignement simultané des connaissances et compétences disciplinaires. L’enseignant utilise alors un discours d’étayage.

  • Être vigilant à la forme langagière produite

    L’élève n’a que peu de prises sur une langue nouvellement apprise, les référents. On comprend donc que la vigilance qu’il exerce soit de tous les instants. De même, la vigilance du maître sur la prononciation de la langue, sur la construction des mots et des énoncés, est fondamentale.

  • Intégrer les savoirs linguistiques et disciplinaires

    Présentation d’une approche méthodologique de la construction d’une séance-type de traitement intégré de la langue et des contenus disciplinaires.

  • Médiation (de la notion « médiation » au geste professionnel de la « vague sémantique »)

    La notion de médiation est ici associée à la reformulation. La fiche explicite les différents mouvements qu‘impulse l‘enseignant pour accompagner les élèves dans l‘acquisition des savoirs linguistiques et disciplinaires.

  • Mobiliser les réseaux conceptuels

    Le réseau conceptuel est un ensemble de concepts proches d’un point de vue disciplinaire. La construction d’un réseau conceptuel en contexte bilingue implique bien souvent l’utilisation des deux langues.

  • Multimodalité (gérer la)

    Comment l’enseignant utilise-t-il les supports multimodaux (corps, voix, supports matériels) dont il dispose pour accompagner l’élève dans la construction du sens du message ?

  • Ralentir le temps didactique

    L’enseignant doit choisir le bon rythme dans sa séance pour permettre les apprentissages. Il devra ralentir le temps didactique, c’est-à-dire accorder aux élèves davantage de temps d’exposition à l’objet de savoir, pour qu‘ils puissent se l‘approprier. Cela nécessite de prendre en compte le degré d’accessibilité du savoir et le niveau linguistique des élèves.

  • Reformulation

    La reformulation n’est pas une répétition du même énoncé, mais une tentative langagière nouvelle pour s’approcher mieux de ce qui est désigné. De fait, cette opération langagière est aussi une opération à visée cognitive hautement essentielle dans le cadre bi-plurilingue.

  • Refoulement didactique

    Le « refoulement didactique » survient quand l’enseignant s’interdit l’usage de certains termes par crainte de ne pas être compris. Les élèves peuvent alors être mis en difficulté pour la réalisation de la tâche donnée.

  • Remédiation

    Cette fiche montre comment à partir d’un problème rencontré en classe et de la remédiation qui le suit, il est possible d’aller plus loin dans le travail scolaire. Le passage d’un problème à une problématisation peut être décrit en termes de « re-médiation ». Ce mouvement est favorisé lorsque la L2 n’est pas considérée comme un obstacle, mais comme un levier.

  • Sensibiliser à la variation linguistique

    L’enseignement en France, tant pour la langue française que pour les LE, s’est construit autour d’une norme à enseigner, une norme imaginée et conçue comme étant celle de la langue légitime à enseigner. Or , la variation fait partie intégrante des langues dites régionales. L‘enseignant de langue doit donc naviguer entre le paradigme de l‘uniformisation et celui de la variation.

  • Translanguaging

    Le translanguaging décrit l’utilisation d’un support didactique dans une langue et le développement d’activités induites dans une autre langue. Input et output sont delibérément dans deux langues différentes.

  • Utilisations transdisciplinaires des langues vivantes

    Il n’existe pas de « discipline non linguistique » car toute discipline est « notoirement linguistique ». Si un élève ne comprend pas un problème mathématique, est-ce le contenu ou la langue qui fait obstacle ? L’un est indissociable de l’autre ! Cette intégration entre langue et contenu disciplinaire est le moteur de toute activité en classe bilingue

  • Vie culturelle des langues (la)

    Quelle place accorder au bagage culturel que l’enseignant transmet en même temps que le bagage linguistique et/ou disciplinaire ?

Documents complémentaires